Et c’est reparti ! Comme à la grande époque de la Guerre des étoiles fomentée par Ronald Reagan, Russes et Américains s’organisent un ballet assassin au-dessus de nos têtes. Bush souhaitant installer son bouclier antimissile en Pologne pour parer d’éventuels tirs de roquette de l’Iran sur la Maison Blanche, l’austère Poutine menace : « Si le potentiel nucléaire américain s’étend sur le territoire européen, nous devrons prendre de nouvelles cibles en Europe. » Ce relent de guerre froide énerve Pierrot, le vénéré comptable de CQFD, qui s’exaspère de voir si peu d’opposition à leur nucléaire militaire et menace de ressortir ses banderoles « US go home ! »
Alors que Bush et Poutine phosphorant sur le moyen de nous vitrifier sont laissés sans surveillance, d’autres histrions s’ingénient à nous fliquer l’existence en toute discrétion. Sous couvert de « prévention » des actes terroristes, le ministère de l’Intérieur vient de mettre en place, à Levallois-Perret, sa nouvelle « plate-forme technique d’interception de données ». Les perdreaux ont depuis tout loisir de déterminer qui communique avec qui, que ce soit par téléphone, texto ou mail, pouvant de surcroît connaître à distance les sites visités via telle ou telle connexion Internet. Tout cela d’un simple clic, grâce aux opérateurs qui, pas bégueules, fournissent leurs listes d’appels. Pour le moment en rodage, nos Little Brothers en sont à trois cents « interceptions » par semaine. Mais le téléphone rouge, lui, n’est toujours pas sur écoute. Pierrot, pour préparer nos actions antinucléaires, va falloir ressortir les pigeons voyageurs !
Article publié dans CQFD n° 46, juin 2007.